"La culture est le fondement et le ferment de la démocratie. Parce qu’elle participe à l’émancipation, la dignité et l’épanouissement des personnes, elle a toujours été placée au coeur de notre projet républicain. C’est cette vision même de la culture qui est aujourd’hui questionnée précisément parce qu’elle est le socle du vivre ensemble."
(Issu du Collège de la Diversité, du Ministère de la Culture et de la Communication, 2017)
Au niveau national, la culture c’est 2,3 % du PIB
Il y a un an, le premier confinement entraînait avec lui fermeture des théâtres, des musées, des salles de concert, des cinémas. Deuxième secteur économique le plus touché par la pandémie, la culture est un maillon essentiel de la vitalité de nos territoires. Le développement du tourisme culturel ces dernières années est une transformation sociétale majeure. Elle a fait des filières touristiques et culturelles de réelles locomotives économiques. Au niveau national, la culture c’est 2,3 % du PIB et pour une ville et son agglomération comme Laval, 7,5 % de son budget. Au-delà de la dimension économique, la culture est aussi un marqueur identitaire de nos singularités, et représente un enjeu social de vivre-ensemble.
Pas de jours heureux sans culture
Pour cette raison, la culture doit être replacée au centre des politiques de relance. Au sortir de la crise, nous aurons besoin de réapprendre à vivre ensemble, à se toucher, à s’embrasser, à avoir confiance les uns dans les autres et à retrouver ce qui fait société. Après ce traumatisme, quoi de mieux que la culture pour partager et retrouver le plaisir de vivre ? Il ne s’agit pas seulement de rouvrir les lieux de culture ou d’accompagner financièrement la rénovation de nos équipements et de notre patrimoine. Il s’agit avant tout d’accompagner les mutations, d’être à l’écoute des innovations et des transformations du monde de la culture, de favoriser la collaboration transdisciplinaire, tout en remettant la médiation au cœur du projet culturel.
Nous permettre de retrouver des jours heureux
Pendant un an, même privée de son public, la culture s’est adaptée et réadaptée, sans relâche, avec inventivité et courage. Elle a continué à vivre pour les scolaires, pour les professionnels, pour les répétitions, les résidences, en ligne, sur les réseaux, à la radio, à la télévision… Elle est vivante et plus que jamais nécessaire pour questionner le monde dans lequel nous vivons. Quel rapport à la liberté demain ? Quelle place du numérique dans nos vies ? Comment accélérer la transition environnementale ? Quelles utopies et quels rêves pour la jeunesse ? La crise a rendu ces interrogations plus criantes. Parce qu’elle irrigue toutes les composantes de nos vies, est essentielle à notre épanouissement, au vivre ensemble et à l’économie, la culture doit être au cœur de la relance de notre pays, de nos territoires, et nous permettre collectivement de retrouver des jours heureux.
Les actions en cours
> Culture confinée : la carte des théâtres et des scènes occupés en France pour revendiquer le renouvellement de l’année blanche des intermittents et la réouverture des lieux culturels.
> Deboutlesfestivals : depuis quelques jours, les festivals français réagissent en publiant des photos de chaises vides avec l’écriture #deboutlesfestivals.
Le but ? Dénoncer les mesures gouvernementales imposant aux festivals de 2021 d’accueillir maximum 5000 personnes par jour, avec des concerts exclusivement assis, sans buvette, ni restauration. Un schéma qui ne correspond pas vraiment à l’idée que l’on se fait de ce genre de manifestation.
So Sweet apporte tout son soutien aux festivals et à toutes les personnes qui mettent tout en œuvre pour organiser ces merveilleux moments de partages.
En attendant qu’un badaud solitaire et sans visage emplisse à lui seul une arène orpheline de public… Il faudra sans attendre se serrer les uns aux autres.
En attendant que des comédiens sans corps et de pixels jouent le rôle de sa vie sans cour ni jardin… il faudra faire brûler la scène dans un tout dernier acte.
En attendant de s’entendre dire que c’était mieux avant… il vaudrait mieux peut-être, être vivant dès maintenant !
Mamat Dayoff
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